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Marek et Dobroběžka (la trottinette qui aide) L'Asie en trottinette

Cette année, le globetrotteur Marek Jelínek est parti de New Delhi en direction de la Malaisie pour découvrir le monde et pour promouvoir simultanément le projet « Dobroběžka » en faveur de l’éducation des enfants des bidonvilles du Bangladesh. Il a traversé neuf états, surmonté des milliers de mètres de dénivelé en se dirigeant vers les Annapurnas, passé des semaines sous la pluie de la mousson au Laos pour terminer son périple sept mois plus tard avec succès à Singapour.

Dobroběžka (la trottinette qui aide)

Marek a associé son voyage au projet caritatif Dobroběžka (la trottinette qui aide) qui a permis de rassembler des fonds pour engager une institutrice durant un an dans le centre d’éducation des bidonvilles à Dhaka au Bangladesh.

Pourquoi je voyage en trottinette ?


Que vous soyez au Népal, au Cambodge ou au Vietnam, peu importe. La trottinette est capable d’ouvrir les cœurs des gens et faire rire des milliers de visages à travers le monde.

Avez-vous déjà été dans un bidonville ?

Je me suis toujours demandé comment ces gens faisaient pour survivre dans ces bidonvilles... Cela me travaillait à chaque fois que je voyais un documentaire sur ce sujet. Je me disais aussi que j’aimerais les voir en vrai, de près. Et d’un clic, j’y suis ; perché sur des planches peu solides, essayant à tout prix de ne pas perdre l’équilibre car je ne veux vraiment pas tomber dans ce qu’il y a en-dessous.

Je me balade à travers les pièces des abris de fortune en morceaux de tôle assemblés par quelques clous et le soleil de l'après-midi tape. Quand je vois une famille de quatre entassée dans une seule pièce, cela m’impressionne et me renvoie des souvenirs de l’Amérique du Sud où j’ai rencontré des conditions de vie similaires à Iquitos en Amazonie.

Je préconise la visite d’un bidonville ou du Bangladesh entier à tous ceux qui se plaignent des conditions de vie chez nous. Ceci dit, en réalité ce n’est pas si catastrophique que cela. Vous savez pourquoi ? Parce que ces gens sont, par je ne sais quel miracle, toujours capables de rire quelle que soit leur situation !

Intuition

Certes, les conditions sont extrêmes, les températures peuvent dépasser 50°C et l’humidité est de 97%. Je roule sur des routes de fortune, avec des trous de partout, je respire la poussière, me faufile entre les rickshaws, les vaches, les piétons et les bus en contre sens. En même temps il faut que je fasse attention à ne pas avoir un fou dans le dos ou un éléphant qui me fonce dessus. Cela fait partie du voyage. J’étais sidéré de la mobilisation de mon intuition, c’était automatique, presque évident. Je considère mes voyages comme une énorme évolution psychique, le temps me dira dans quel sens.

Ce qui te passe par la tête devient réalité !

La Thaïlande est le 24me pays que j’ai visité en trottinette. En deux ans de voyages, je n’ai jamais eu l’envie de boire du jus d’orange jusqu'à ce jour. Et soudain, je croise deux types qui me proposent deux petites bouteilles de jus d’orange frais ! Cela s’est passé si vite que je n’ai même pas eu le temps d’enlever mes oreillettes. La Thaïlande ! Ce qui te passe par la tête devient réalité !

Pourquoi je n’ai pas de pédales ?

C’est partout pareil, en Amérique du Sud comme en Asie. Je distribue la joie aux gens - rien que de passer sur mon engin sans pédales, je les fais rire. Chaque jour j’explique au moins 150 fois pourquoi je n’ai pas de pédales et cela fait rire les gens et l’ambiance se charge d’émotions. De nouvelles amitiés se nouent que j’estime beaucoup.

Interdiction de s’embrasser

Vous savez, nous avons de la chance. Malgré les diverses idéologies qui ont existé dans notre pays, nous pouvons exprimer l’amour à quelqu’un en public, le toucher, s’embrasser ou se donner la main. Au Laos c’est interdit. Il y a des pancartes de partout disant qu’il est interdit de s’embrasser.

N'ayez pas peur de voyager seul.

En regardant la carte, j’ai du mal à croire tout ce que j’ai déjà traversé. Mais oui, c’est bien cela, je suis à proximité de la Mer de Chine méridionale.

Beaucoup de gens me demandent pourquoi je fais ces voyages ou ce qui me pousse à partir.

C’est simple. Quand j’ai dit que j’irai jusqu'à la Cordillère des Andes, personne ne me croyait et puis je l’ai fait. Pareil, quand j’ai dit qu’il était possible d’aller jusqu'à l’Himalaya en trottinette, personne n’y croyait. C’est difficile d’y croire, comme d’aller jusqu'à cette mer.

Toutefois je suis convaincu qu’on peut faire tout ce qu’on arrive à imaginer. Je suis un simple garçon qui veut tout savoir sur le monde et qui sait que ce n’est pas faisable en restant dans le confort de son chez soi. Le vrai monde vous attend dehors, peu importe si vous êtes en trottinette ou si vous empruntez un autre moyen. Et oui, parfois cela peut être difficile, mais au moins vous avez la sensation d’avoir fait quelque chose pour vous...

Je veux dire par là : n'ayez pas peur de partir, même seul, voyagez plus, peu importe votre destination. Ne vous laissez pas décourager quand quelqu’un vous dit que c’est difficile ou que vous n’y arriverez pas ou que... Il ne faut pas se soumettre à l’influence des autres, vivre selon des idées empruntées. J’avais cette tendance aussi, on a tous un peu la tendance de le faire je crois. Alors bonne chance !

Débat

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