Elle voyage en autopropulsion, avec tout ce dont elle a besoin, rangé sur le porte-bagage de sa trottinette. Voulant voir par elle-même si le monde est vraiment tel que présenté dans les médias. Voulant comprendre ce dont on a vraiment besoin pour être heureux et ce qui sert juste à nourrir la consommation.
Depuis novembre 2015, elle a quitté la carrière de designer graphique et son appartement. Elle a fait plus de 57 000 km en trottinette. Elle a traversé l’Europe, la steppe turque, le désert brûlant iranien, l’autoroute du Pamir sous la neige, le désert redouté du Taklamakan, le haut plateau du Tibet, les tropiques humides de l’Asie du Sud-est et les îles indonésiennes, pour arriver le 9 avril sur la côte australienne.
L'Australie présentait de nouveaux défis pour Blandine, avec des températures supérieures à 40°C, des distances sans fin et les zigzags entre les incendies. Elle y a pourtant trouvé le calme recherché, la solitude et l’harmonie avec la nature. Son périple australien fut interrompu au bout d’un an par la pandémie de la covid-19, mais elle n’a pas renoncé à la recherche d’un mode de vie meilleur. Elle s’est installée, déconnectée de tous les réseaux, et se consacre à la construction d’un jardin en permaculture.
« Il est difficile d’exprimer à quel point Dragstr est devenu une partie intégrante de moi-même. Mais malheureusement je dois la laisser ici en Australie. C’est difficile et peut-être très symbolique en même temps. J’en fait cadeau aux gens qui m’ont accueilli dans leur chalet à Ceduna. La traversée de trois continents m’a beaucoup appris sur le monde et sur moi-même. Les expériences acquises sont comme une petite graine qui va bientôt germer vers un monde un peu meilleur. »